Les conseils du Dr NATHAN

Les conseils Dr NATHAN

  • Les dents de sagesse

    Les dents de sagesses sont les troisièmes molaires définitives qui font leur apparition environ vers dix-huit ans, mais parfois bien plus tardivement.


    L'évolution de l'Homme moderne crée une diminution du volume de la partie inférieure du visage et une réduction de l'os de la mandibule, ces dents se retrouvent de plus en plus souvent dans des situations anormales, entrainant des pathologies qui  nécessitent leurs extractions. Mais le plus souvent les patients n'ont pas conscience de l'éruption de leurs dents de sagesse et du bon placement sur les arcades dentaires, tout s'est donc bien passé, silencieusement.


    Ces dents ont pour particularité pendant l'éruption de traverser la gencive lentement. Un abcès a le temps de se former entre la dent et la gencive qui la recouvre encore pendant leur éruption.


    Au premier signe de gonflement et aux premières douleurs, un massage doux avec la brosse à dents et du dentifrice améliore souvent la situation, mais invite à la consultation de votre praticien. Il y a souvent une symétrie droite-gauche mais décalée dans le temps, qui ce contribue à la mauvaise réputation prédictrice des ennuis qui viendront certainement de l'autre côté.


    Au maxillaire supérieur, la fréquente malposition peut créer une morsure de la joue ou empêcher des mouvements de la mâchoire inférieure avec une difficulté d'ouvrir la bouche.


    Au maxillaire inférieur, la dent est souvent couchée à l'horizontale et vient buter contre la seconde molaire. Cette position bouscule toutes les dents inférieures et  peut créer une zone profonde impossible a nettoyer derrière la seconde molaire, et ainsi permettre le développement d' une carie de la racine de la dent adjacente, entrainant la  nécessité de l'extraction des deux dents.


    Deux situations :


    • Les extractions préventives, en fin de traitement d'orthodontie , pour préserver les résultats fonctionnels et esthétiques.
    • Les extractions liées à une période inflammatoire "la chique", cet inconvénient se reproduira certainement du côté opposé.

    Bien souvent l'extraction des quatre dents est indiquée. Si le premier épisode inflammatoire  et douloureux arrive par surprise, les extractions peuvent être programmées, pour éviter que les inconforts qui peuvent suivre l'intervention. Il est possible de choisir une période de congés pour pratiquer l'intervention.


    Les extractions peuvent être pratiquées en une fois ou en plusieurs séances, chez votre praticien, qui vous adressera peut-être à un de ses confrères ou en clinique. L'anesthésie générale ne se pratique qu'en milieu hospitalier.


    Les dents de sagesse ont mauvaise réputation car il faut souvent les extraire. Le chirurgien-dentiste soulage le patient des problèmes occasionnés par ces dents même avec des difficultés d'ouvrir d'ouvrir la bouche. 

  • Les extractions dentaires

    La conservation des dents et leur remplacement sont l'essentiel de la préoccupation des chirurgiens-dentistes. Néanmoins, dans certains cas, il faut enlever la dent.


    L'extraction est nécessaire :

    • si son support gingival et osseux est trop abîmé, à cause de la maladie parodontale,
    • si elle est trop abîmée pour être conservée, à cause de la carie
    • si elle a subi un choc, un traumatisme, une fracture non réparable
    • selon l'état général du patient (risques infectieux à distance)
    • pour des raisons stratégiques lors d’un traitement d’orthodontie ou de prothèse

    Une extraction ou avulsion est une véritable intervention chirurgicale.


    Les extractions simples


    La dent étant maintenue dans l'os par un ligament, l'extraction peut être considérée comme une désinsertion et une désarticulation de la dent de son alvéole.


    Une extraction se pratique par :

    • un examen de la zone concernée et de l'étude de la radiographie de la dent,
    • une anesthésie locale ou loco-régionale
    • la désinsertion de la gencive et de la partie haute du ligament (syndesmotomie),
    • l'avulsion de la dent à l'aide d'un davier
    • la vérification de la dent extraite, extraction des fragments osseux, curetage des tissus infectés,
    • le tamponnement à l'aide compresse pour assurer la formation du caillot.

    Conseils :


    Pour préserver le caillot en formation, il ne faut pas boire du coté de la zone extraite ou cracher pendant une dizaine d'heures. La perte du caillot risque d'entrainer une infection osseuse douloureuse appelée alvéolite.


    Les extractions complexes


    La plus simple des extractions peut présenter des difficultés inattendues et nécessiter la mise en œuvre de techniques plus complexes.


    Alvéolectomie


    Cette intervention consiste à effectuer un dégagement osseux pour permettre l'extraction de la dent.


    Dents retenues


    Certaines dents n'arrivent pas à faire leur éruption sur l'arcade correctement. Elles restent  incluses dans l'os en partie ou totalement, selon le niveau d'évolution on parle de dent en rétention, enclavée ou incluse. L'extraction est souvent nécessaire car le risque inflammatoire des tissus adjacents à la dent est important.


    Les extractions orthodontiques


    Extractions pilotées


    Ce sont des extractions simples pratiquées à un moment précis pour faciliter l'évolution des autres dents. Souvent en cas de manque de place important, les prémolaires sont extraites pour permettre une mise en place du bloc incisivo-canin. 


    Extractions de dents surnuméraires ou incluses


    Germectomie


    Cette intervention consiste à extraire un dent non mature au cours de son évolution afin d'éviter son éruption sur l'arcade.        


    Cette dent maintenant dévitalisée est devenue fragile ; en effet, le traitement des racines (la dévitalisation) a enlevé une bonne partie de la substance à l'intérieur de la dent, substance qu'il faudra remplacer par une pâte antiseptique.


    Consolidation interne


    La dent sera éventuellement consolidée par un inlay-core, ce travail délicat et long doit être effectué dans d'excellentes conditions techniques, car un traitement incomplet pourrait provoquer une infection qui mettrait en péril l'avenir de votre dent. C'est pourquoi, il est indispensable de prévoir une durée adéquate pour votre rendez-vous et une disponibilité complète de l'équipe et du plateau technique, impossible à assurer dans l'urgence.


    Protection externe


    La couronne prothétique peut faire face aussi efficacement qu'une dent saine aux pressions de la mastication - en son absence, un réflexe d'évitement vous incitera à mastiquer de l'autre côté, mettant ainsi en péril l'équilibre de votre bouche, déséquilibrant le bon fonctionnement des dents entre elles.


    Les dents dévitalisées doivent être couronnées.

  • Traitement du kyste

    Le granulome ne cessera de ronger votre os que si votre praticien dépose la couronne existante pour pourvoir accéder aux racines infectées. Cette ancienne couronne ne pourra plus être réutilisée.


    1) Pour faire disparaître le granulome, il faut retraiter correctement la (les) racine(s) de la dent.

    2) Pour accéder aux racines, il faudra déposer la couronne et l'inlay-core qui, dans la plupart des cas, ne pourront plus être réutilisés


    3) La pâte qui obstrue l'intérieur des racines, ainsi que les débris infectés qui s'y trouvent, seront entièrement éliminés.

    4) Une fois ce nettoyage effectué, le praticien obturera complètement les canaux avec un matériau étanche.


    5) Il faudra ensuite attendre quelques mois que le granulome s'estompe et cicatrise pour laisser l'os se reformer (la tache disparaît sur la radio) et permettre de remplacer la prothèse provisoire par une couronne définitive.


    En cas d'échec


    Il peut arriver que la dent ne guérisse pas, en raisons de difficultés le plus souvent liées à la forme de ses racines. Il reste souvent possible de cureter le granulome ou le kyste grâce à une petite intervention chirurgicale, en passant par la gencive. Un nouvel échec contraindra à extraire la dent et envisager son remplacement par un bridge ou un implant.        

    L'amalgame est utilisé sous forme de capsules prédosées et doit avant son utilisation être préparé par un vibreur qui mélange les composants de façon homogène. Il se présente sous la forme d'une pâte, plastique qui durcit dans la cavité nettoyée de la lésion carieuse et devient pratiquement aussi résistant que les tissus dentaires.


    Ce produit est utilisé depuis 150 ans environ sans entraîner de problème médical dûment identifié, ce qui témoigne de ses qualités. Il a connu de nombreuses améliorations, surtout en terme de stabilité dans le temps.


    L'amalgame d'argent fait régulièrement l'objet de polémique sur sa toxicité mercurielle. La dernière publication à ce sujet, qui confirme d'ailleurs plusieurs études antérieures, a été diffusée le 8 mai 2008, par le comité scientifique de la Commission européenne qui conclut que les amalgames dentaires sont efficaces et sûrs, aussi bien pour les patients que pour les professionnels.


    Aucun fait pathologique grave n'a été constaté et aucune action toxique générale n'a été prouvée scientifiquement. Les sujets les plus exposés restent les chirurgiens-dentistes, chez qui on n'a pas identifié de maladie professionnelle liée au mercure.


    Des traces de mercure, comparables à celles des obturations dentaires, peuvent se trouver dans l'alimentation, en particulier dans la chair de certains poissons. Même si l'on additionne les apports de l'alimentation et celles des obturations, on reste encore très en deçà des doses susceptibles d'exercer des effets toxiques généraux.


    Cependant, rejeté dans la nature, le mercure peut avoir des répercussions défavorables sur l'environnement. C'est pourquoi les chirurgiens-dentistes ont pris des mesures de récupération et de retraitement des déchets d'amalgame.  

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